samedi 2 avril 2011

Sucker Punch, un film avec des filles, mais aussi... des filles !


Je reviens à peine de la séance de cinéma que je me sens obligé d’écrire un billet sur ce que j’ai vu, parce que je pense que Sucker Punch, loin d’être un produit de consommation à destination des geeks, m’apparait être clairement le film d’un geek pour les geeks (et pour les gosses aussi, j’y reviendrai)
La lecture de la fiche du film ne laisse en tête qu’un seul et unique nom : Zack Snyder, pour l’occasion scénariste, réalisateur, produteur et directeur. Le réalisateur de 300 et Watchmen signe enfin un scénario sorti tout droit de son esprit dont l’éloquence n’égale que son imagination. Personnellement, je ne connaissais pas les actrices (et les quelques rares acteurs), et j’ai limite compris pourquoi…
Le scénario est simple : sans trop spoiler, une jeune femme envoyée en asile pour des faits qui sont relatés dans un prologue de toute beauté digne de Snyder, sur une reprise de Sweet dreams remarquable. De manière logique, l’héroïne n’aspire qu’à une chose : s’enfuir. Aussi, au cours de son périple, et entourée d’une poignée de camarades, elle va chercher les objets qui lui serviront lors de son évasion, dans le monde physique mais aussi dans ses rêves, pour des raisons que je ne vous explique pas, ce serait spoiler. Un scénario malheureusement un peu simplet qui n’arrive pas à la cheville d’un Inception ou même d’un Watchmen.
Simplet, ai-je dit ? Je le soutiens, et cependant c’est un scénario qui m’a beaucoup plu, et je vais de ce pas vous expliquer pourquoi : Snyder livre à travers Sucker Punch son film le plus personnel, j’ai même envie de dire qu’il nous ouvre l’accès à son cerveau, et surtout à son immense imagination. Personnellement, j’ai eu l’impression que le film a été écrit et dirigé par un enfant, avec une imagination débordante de gosse, celle qu’on perd avec le temps sous la pression de la normalité. Sincèrement, les scènes de rêve de l’héroïne m’ont parfaitement rappelé les scénarios que j’échafaudais dans le fond de mon lit alors que j’avais 8 ans, avec des dragons, des robots, des guerriers, du steampunk, des soldats… A une différence près : Snyder a tout mis ensemble, j’avais au moins la droitesse d’esprit de séparer les mondes, moi. Et j’avais tort, ça rend encore mieux quand on mélange du Seigneur des Anneaux et du Pearl Harbor. Mieux encore : on observe un fossé énorme entre les scènes de la vie réelle et les scènes de rêve, aussi bien au niveau de la musique ou des couleurs, qu’au niveau de ce qu’il s’y passe, qui reste toujours too much quand même. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire, à mes yeux, que notre ami scénariste trouve que le monde imaginaire est bien mieux que le monde réel, chose que peu d’adultes osent s’avouer (et c’est dommage).
Pour revenir au film en lui-même, autant vous dire que la réalisation est à couper le souffle, avec des images qui reprennent la grandiloquence de la réalisation de 300, avec des ralentis, des mouvements de caméras qui roxent, des plans géniaux, mais aussi des effets spéciaux incroyables, la majorité du budget a dû passer là-dedans, au grand dam du casting… En effet, si l’actrice principale est mignonne en blonde (parce que dans la vraie vie elle est pas super de ce que j’ai pu voir) et ne joue pas trop mal, sans atteindre le talent de Nathalie Portman, ses petites camarades, bien qu’habillées avec de fort jolies tenues, sont à la limite du mauvais : ça manque d’émotion, ça manque d’intonations, d’expressions de visage, leur jeu est assez vide au final, c’est regrettable.
Autre chose regrettable : la musique. Alors de Tyler Bates avait signé deux énormes réussites avec 300 et Watchmen, la bande originale de Sucker Punch peine à emporter le spectateur dans le film malgré une intention marquée de faire de la musique une partie importante du film. Ceci dit, il y a du bon et du moins bon : les deux premières chansons sont très bien. Il faudrait que je le regarde une seconde fois pour vraiment critiquer correctement la bande originale.
Allez, pour parachever la descente, une demie déception avec la fin qui est prévisible et surtout qui se conclue sur une morale qui peut sembler merdeuse et niaise. Mais, a posteriori, il s’avère que la conclusion colle bien avec la question du bridage de l’imagination que j’abordais tout à l’heure. Je sais que beaucoup de gens n’ont pas apprécié la conclusion, je préfère personnellement nuancer cet avis, parce que cette fin est très probablement un parti pris.
A noter, un nombre non négligeable de références apparaissent dans le film (dont un superbe pin’s Watchmen qui est particulièrement bien placé), ça plaira beaucoup aux cinéphiles tels que moi qui aiment voir des petits clins d’œil à des trucs familiers.
Bref, tout ça pour dire que j’ai passé deux très bonnes heures au cinéma, je ne regrette pas du tout d’avoir payé ma place (en plus y’avait la bande annonce de Thor, sur grand écran ça en jette carrément !), et pas seulement pour les tenues provoquantes des demoiselles bien sûr !

jeudi 6 janvier 2011

Metageeka a testé pour vous... Tron Evolution !

Hello à tous ! Bonne année, bonne santé, toussa, mais comme je ne suis pas très porté sur ces réjouissances, je vais directement passer à un autre sujet qui intéressera les plus gamers d'entre vous, à savoir le test de Tron Evolution, sorti début décembre aux Etats Unis, et qui arrivera bientôt en France à priori, ce qui tombe bien puisque ça va me permettre de vous déconseiller de l'acheter avant même que vous ne soyez tentés !

Tron : Evolution se présente comme une suite à Tron, premier du nom, et un prélude à Tron : Legacy, film qui sortira au cinéma le 11 février, et sur lequel je me précipiterai probablement, pour avoir adoré le premier malgré son âge vénérable. En effet, l'histoire n'est pas trop mal ficelée en soi. Vous incarnez un programme de sécurité assez peu locace (on ne l'entendra pas, si je me souviens bien -oui je l'ai fini il y a un certain temps déjà...), mais plutôt doué en gymnastique et en combat (quoique...), et votre mission est d'arrêter un grand méchant qui infecte tout ce qui lui passe sous la main afin de fomenter un complot contre de nouveaux types de programmes, je n'en dit pas plus, le spoil çay le mal ! Dans le cadre de cette longue et périlleuse mission, vous serez "guidé" par un autre programme, bien évidemment de sexe féminin et ne manquant pas de charme pour une icône, selon probablement le souhait des concepteurs. Je dis bien guidé parce que globalement, ce n'est qu'un PNJ qui vous indiquera où aller, mais ne sera jamais là pour vous filer un coup de main. On se demande pourquoi le jeu finit comme ça d'ailleurs...

Bref, le jeu, produit par Disney bien évidemment, exploite le moteur graphique de Unreal Tournament (Unreal Engine), ce qui permet d'obtenir des graphismes franchement très réussis, même en n'ayant pas tous les paramètres vidéos optimaux (Oui, ma machine commence un peu à dater, alors je vous dit pas ce que je dirai sur les tests à venir, et il y en a !). La vue est à la troisième personne, à la mode de Prince of Persia dont Tron emprunte beaucoup de mécanismes de jeu, en particulier pour les pirouettes diverses et variées que l'on peut accomplir. L'interface est presque réduite au minimum, sans pour autant tomber dans le "no-interface" de Dead Space. Une barre de vie, une barre d'énergie qui permet d'effectuer des attaques spéciales, et des marqueurs sur les ennemis, indiquant leur vie, rien de plus. Pour le reste, il faut aller dans un menu accessible à tout moment. Il est également possible de changer de type de disque (4 types : disque lourd/de base, disque explosif, disque de stase, et disque corrupteur -qui pompe l'énergie des ennemis) rapidement, ce qui se révèle très pratique sachant que des ennemis seront plus sensibles à certains disques et à certaines attaques. Bien sûr, lors d'une nouvelle rencontre, les points faibles et stratégies d'attaques de chaque nouvel ennemi est précisé lors d'une courte cinématique. Bon point ! Un système de niveau permet d'améliorer ses disques ou d'acquérir des capacités particulières.

Un autre point remarquable est la multiplicité des attaques, et bien sûr les superbes animations qui vont avec. A distance, au corps à corps, en sautant, en courant, en utilisant de l'énergie ou pas, le nombre de combinaisons saura ravir ceux qui n'aiment pas la routine, comme moi. Et parfois, ce sera nécessaire pour venir à bout des très nombreux ennemis que l'on rencontre en cours de chemin, j'y reviendrai. Autre point intéressant, c'est qu'il est possible de vraiment enchainer les figures acrobatiques dans certains endroits, donnant une sensation de vitesse extrêmement grisante au bout de quelques sauts. C'est pas grand chose, mais j'ai apprécié. Dernier point positif, à mes yeux, quelques séquences en véhicule (char ou lumicycle), malheureusement très faciles et pas assez travaillées (on est loin de l'exigence des combats de lumicycles sur le plateau)

La jouabilité contestable du jeu se fait ressentir, en particulier à cause d'une caméra capricieuse qui change d'angle de manière déterminée mais pas forcément judicieuse, ce qui pourra vous amener à foirer votre super acrobatie que vous avez tout calculé pour que ça passe, parce que le sens des flèches directionnelles ne convient plus. Horrible. J'avoue, on en vient à un moment où le jeu en devient exécrable, malgré les décors parfois magnifiques qui s'enchainent, cependant sans que l'action de change vraiment. Eh oui, malgré ses 15h de durée de vie environ, on s'ennuie ferme ! On se croirait dans un porte-monstre-trésor version Tron, mais sans trésor, juste de l'xp : on entre dans une salle, et ô surprise des ennemis apparaissent un peu partout, quand y'en a plus y'en a encore, et la salle suivante c'est la même chose, à quelques différences près. Et quand c'est pas dans une salle, c'est sur une plate forme après une petite phase d'acrobaties. Bref, le jeu est globalement facile (les recharges d'énergie et de santé sont loin d'être rares), à quelques exceptions près, qu'il est nécessaire de gérer avec patience. J'avoue que, n'étant pas adepte de WoW ou FF, je ne suis pas habitué à combattre des boss pendant plus de 15 minutes, ce qui pourtant arrive dans ce jeu. Et j'avoue que c'est un peu lourd au bout d'un moment quand même.

L'IA contient quelques bugs (ennemis qui restent sur place pendant qu'ils se font massacrer, sans se défendre), et manque cruellement de sens critique, puisqu'une stratégie d'élimination d'une horde d'ennemis est de tourner en rond dans la salle en se rechargeant au besoin et en trucidant tout ce qui passe dans votre champ de vision. Easy.

Sincérement, si les cinématiques ne manquent pas et sont bien faites, la cinématique de fin est absolument décevante, bien qu'elle se voulût, je crois, déchirante.

En résumé, à mes yeux une déception modérée, en particulier à cause d'une jouabilité à retravailler et d'une certaine répétition lassante, mais une bonne base sur le gameplay et l'histoire. C'est marrant, je vois le jeu d'un meilleur oeil à la fin de cet article qu'au début. Tant mieux pour lui, mais je vous déconseille quand même de l'acheter au dessus de 10 euros, à moins que vous n'y teniez !